Shizuoka 2014, cultivar Shizu7132 de Tawaramine

J'en termine avec mes thés de Hon.yama avec cette fois un sencha en provenance de Tawaramine, sur les rives gauches de la rivière Abe à une altitude de 400m environ. Ce thé vert exceptionnel de M. Mochizuki n'est pas une nouveauté sur Thés du Japon, puisqu'il s'agit de l'étonnant cultivar Shizu7132.

Ce cultivar, créé il y a une trentaine d'année ne fut jamais enregistré, et ''Shizu7132'' et en fait son numéro au centre de recherche de Shizuoka il fut sélectionné (par ailleurs, dans la lignée des ''7000'' ont retrouve par exemple Yamakai, ou Kurasawa, lui-même créer à partir de Kôshun, des cultivars particuliers donc).

Outre le fait d'être très résistant au givre, cette variété de théier est surtout connue pour son très particulier parfum rappelant la feuille de cerisier du Japon (sakura) ou la pâtisserie japonais appelée sakura-mochi.
C'est aussi un cultivar difficile à dompter, notamment, ses tiges très épaisses rendent le malaxage difficile (il est plus difficile de faire sécher correctement les tiges que les feuilles, cela est d'autant plus vrai que les tiges sont épaisses).

Les feuilles sèches sont magnifiques. Au printemps, rien ou presque dans leur odeur ne ressortait de particulier, ''seulement'' un superbe et excellent thé de montagne. Pourtant, le même thé, mi-août, dégageait alors un superbe et étonnant parfum. Magie du temps.

Pour ceux qui connaissent, c'est en effet un parfum doux et sucré de sakura-mochi. On y trouve aussi des notes d'amandes et de poires je dirais.
Je le prépare à 60°C environ, pour 1min20s d'infusion.


Le parfum de la liqueur rappelle bien sûr les arômes de sakura mochi, un ensemble légèrement floral sur lequel viennent se distinguer des senteurs de bois ciré, mais aussi de pain, de baguette fraîchement cuite (mais pas grillée). Ce parfum est particulièrement dense et puissant.
La liqueur est très douce, possède beaucoup de coffre, du volume, et s'exprime aussi bien directement en bouche que dans la gorge. L'aftertaste est sucré et très présent.  Du début à la fin de la dégustation, ce sencha excite les sens, régale et étonne.

La parfum est dominé par cet étonnant arôme de bois ciré, puis en refroidissant un peu on y retrouve, plus sages, la feuille de sakura, et les pointes d'amandes.
La liqueur reste puissante, toujours douce, sans astringence, et il s'en détache cette fois des arômes plus fruités, des notes de poires qui trouvent donc un écho parmi les senteurs des feuilles sèches.

Les troisième et quatrième infusions s’enchaînent toujours aussi denses et puissantes. Les caractéristiques, certes, se font plus discrètes, mais il s’établit un bel équilibre douceur/astringence, avec un caractère de très bon et très rafraîchissant thé de montagne, vraiment très délectable.

Outre les grandes qualités indéniables de ce sencha de Tawaramine,  il me semble que, aussi uniques et originales que soient ses arômes, ce thé, ce cultivar, m'apparaît comme tout à fait Japonais. Dans un style différent, Kôshun me donne le même sentiment. Je dis cela en comparaison d'autres cultivars très spéciaux que sont les cultivars de type ''inzatsu'' comme Inzatsu131, Sôfû, Fuji-kaori, ou bien sûr ceux qui furent directement élaborés pour le thé noir comme Benifûki, dont les arômes ont quelque chose de plus exotiques, trahissant leur ancêtres indiens plus ou moins proches. 

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