Iri-bancha - kyô-bancha

Iri-bancha et kyô-bancha désignent le même thé, un bancha de kyôto, un thé très simple et populaire, originaire semble-t-il de Uji-Tawara. C'est le troisième bancha de ma série de bancha traditionnels régionaux. Il est bien moins particulier que les deux autres déjà présentés, goishi-cha et batabata-cha, qui sont des thés post-fermentés ou thés sombres. Le kyô-bancha est en effet un thé vert, et c'est aussi probablement le plus connu de ces bancha régionaux car l'une des plus grandes chaîne de boutiques de thé au Japon en vend.

Cet iri-bancha est fabriqué avec des feuilles épaisses et dures issues non pas d'une cueillette régulière, mais de la taille des théiers, aussi bien au printemps qu'en été ou même en hiver. En principe, après étuvage des feuilles, celles-ci sont simplement séchées au soleil, sans malaxage, puis torréfiées très fortement. Néanmoins, aujourd'hui les grosses productions de grandes entreprises utilisent non pas un séchage au soleil, mais un séchage mécanique, jouant alors plus fortement encore sur la torréfaction de ces grosses feuilles.
Celui que je vous propose est bel et bien séché au soleil selon la méthode traditionnelle, en faisant un vrai bancha régional, témoignage des techniques simples d'antan pour ces thés populaires plutôt destinés à une consommation personnelle.

La très forte torréfaction donne un parfum très fumé qui rappelle aussi le tabac, néanmoins, avec ce kyô-bancha que je vous propose, cette odeur est moins forte que sur les produits de grosses sociétés que certains connaissent déjà peut-être. Il faut aussi noter que cette odeur a tendance à vite s'adoucir après ouverture du sachet. A consommer de préférence rapidement, mais il est vrai que ce type de bancha est un thé du quotidien, se buvant en quantité importante pendant ou après le repas.

Cet iri-bancha est fait avec des très épaisses feuilles d'hiver, et s'il est vrai qu'on remarque d'abord en bouche ces fameux arômes fumés, on est ensuite tout de suite surpris par la saveur ronde et sucrée de la liqueur. Ce n'est pas de l'umami, mais vraiment une impression sucrée, comme on retrouve dans les kancha (autre bancha traditionnel, par exemple à Asuke, fait avec des feuilles d'hiver étuvées et simplement séchées au soleil, sans torréfaction néanmoins).
Avec son odeur de fumé relativement modéré, ce kyô-bancha est très facile à boire, fluide et en même temps sucré. Il sera aussi très agréable froid.

Commentaires

  1. Bonjour,

    J'ai pu entendre que ce thé était d'abord étuvé avant d'être torréfié. Est-ce une mauvaise information ou bien cette pratique est peu répandue ?
    Merci !
    Lucas

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